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Anaé Senterouge
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Mer 31 Juil - 11:19


Histoire d'Anaé Leilani Senterouge en 7 chapitres.

Chapitre 1: Ils veulent un nom
Chapitre 2: Ma fille
Chapitre 3 : Madame
Chapitre 4 : Pourquoi moi ?
Chapitre 5: La rumeur
Chapitre 6: N'être qu'un homme
Chapitre 7: Moi je te crois



Anaé Leilani Senterouge Bef55f10

Chapitre 1


- Elle était comme je vous le dis, j’ai d’abord vu une forme, féminine, aussi grande que n’importe quelle jeune fille puis elle s’est avancée au travers du filet d’eau et j’ai pu distinguer sa longue chevelure aux reflets dorés et ses yeux rappelant des lagons étincelants. Elle portait une tunique blanche et la première chose qui m’a surprise était qu’elle n’était pas mouillée.

Les deux agents de la Croisade d’argent continuaient de dévisager la frêle jeune fille, l’un d’eux n’avait de cesse de prendre des notes tandis que l’autre était circonspect et se demandait intérieurement comme une fille d’à peine quatorze printemps pouvait avoir un tel aplomb et tenir ce type de propos.

- Bien, continues, tu prétends donc qu’il s’agissait d’Élune ?

- Je n’ai jamais dit cela monsieur, j’ai juste aperçu un diadème qui ornait son front avec un croissant de lune, c’est ce qui vous a fait interpréter qu’il s’agirait sans doute de la déesse Élune.

- Allons bon ! Soit et alors qu’elle est son nom ?

- Je ne sais pas monsieur, je ne lui ai pas demandé. Je peux juste vous dire qu’elle était d’une très grande beauté, celle qui donne un genre de vertige que l’on peut éprouver devant un naaru j’imagine.

L’homme s’agace quelque peu, se demandant s’il n’est pas en train de perdre son temps.

- Tu imagines ? Tu n'as donc jamais vu de naaru, comment peux-tu alors imaginer que la jeune fille que tu as vu ressemblerait à un naaru?

Avec une candeur déstabilisante et avec un ton toujours aussi neutre et d’apparence sincère, la demoiselle répondit calmement.

- Parce que j’ai beaucoup entendu d’histoires étant enfant et mon père m’a appris à lire. La description que l’on me fit des naaru est qu’ils sont des êtres de lumière et que celui qui en voit un, s’en souvient à jamais. Il y a certainement fort peu de différences entre les naaru et la dame blanche que j’ai vue.

- Nous nageons en plein délire ….

- Ais-je l’air de délirer ? Je puis vous assurer que seule la vérité berce mes propos.

- Reprenons, tu prétends donc ne pas savoir comment elle s’appelle ?

- Non monsieur, mais la prochaine fois que je la verrai je tâcherai de lui demander.

Le second homme se met à pouffer tandis que celui qui mène l’interrogatoire ne desserre pas les dents.

- Parce que tu comptes la revoir ? Dit-il apparemment surpris.

- Evidemment, elle m’a dit que je pouvais venir la voir quand bon me semblerait, à la condition de n’être seule qu’à chaque fois.

- Pourtant, le jour où tu l’as vue, tu étais accompagnée, tu étais avec ta petite sœur Enéide et la demoiselle Erina Maleb et ces deux-là ont prétendu n’avoir rien vu, ni entendu.

Loin de se laisser déstabilisée, la demoiselle gardait le visage imperturbable ne montrant aucun signe de contrariété ou de joie et repris la parole sans aucun tremblement.

- Nous étions bien trois lorsque nous nous sommes approchées de la chute d’eau mais c’est au moment où elles ont quitté les lieux et alors que je m’attardais qu’elle a fait son apparition. Elles n’ont donc pas pu ni la voir, ni l’entendre, précisa-t-elle comme une évidence.

- Je vois, comme c’est pratique pour toi, admit-il en secouant légèrement la tête.

- Voyons, je ne me permettrais aucunement d’arranger la vérité si c’est ce que vous sous entendez.

- Je te demanderais de faire preuve de moins d’insolence ! Sa voix était alors remplie de fermeté.

- Aucunement monsieur, je ne fais que vous dire ce que j’ai vu.

Il s’ensuivit un silence qui dura plusieurs dizaines de secondes, ce genre de silence qui permet généralement de détailler les visages et les regards voir parfois de les détourner, mais en ce qui concernant Anaé, celle-ci restait stable, fixant son interlocuteur sans siller et son regard rempli de candeur avait fini par déstabiliser l’homme qui pourtant avait éprouvé l’art des interrogatoires. C’était la première fois qu’il était confronté à ce genre de situation et il n’avait pas les armes, seule sa colère pourrait lui permettre d’avoir le dernier mot, mais s’il se laissait submerger par celle-ci, la gamine serait victorieuse en ayant semé le doute. Il rompit le silence.

- Bien, je crois que je ne tirerai rien de bon de toi aujourd’hui et que de toute façon cette histoire ne mènera à rien. Je vais plutôt sermonner tes parents afin qu’ils reprennent le contrôle sur toi, c’est à eux de raisonner les petites menteuses !

- Je ne vous permets pas monsieur de dire que je ….

Il ne la laissa pas terminer sa phrase.

- Il suffit, disparais, je t’ai assez vue pour aujourd'hui.

Voyant qu’elle n’avait plus sa place, elle ne se le fit pas dire deux fois, elle se leva et quitta la pièce.

- La petite sotte ! À quoi bon s’entêter sur une histoire aussi farfelue ? Il semblait à présent un peu perdu.

L’autre homme lui répondit.

- Parce que certainement qu’elle y croit, admit-il avec un léger sourire.
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Mer 31 Juil - 12:00
Chapitre 2


Enéide cru véritablement s’étouffer, remimant la scène avec la jeune demoiselle Maleb comme complice et ayant pour unique public mitigé sa sœur Anaé.

- Je suis la dame blanche ! Houhou ! annonça-t-elle en faisant de grands gestes amples sous un drap comme pour préciser qu’il s’agissait d’une figure fantomatique, puis elle s’interrompit à nouveau prise dans la continuité de son fou-rire.  

- Arrêtes, je vais finir par me faire pipi dessus si tu continues, intervint Erina.

- Vous êtes des idiotes, surtout que vous m’avez entendu parler avec elle.

Anaé qui habituellement était friande de l’humour complice qu’elle pouvait avoir avec sa jeune sœur et sa meilleure amie n’était plus ouverte à la rigolade sur ce sujet. Elle estimait qu’elle n’avait rien à devoir prouver, que c’était juste un état de fait et qu’il devenait inconvenant de rire de quelque chose d’aussi sérieux et réel.

- Oui, on sait, mais avoue que c’est quand même difficile d’y croire, non ? Erina à son tour avait repris un air plus sérieux pendant qu’Enéide retirait le drap de sa tête à présent toute dépeignée.

- Je ne cherche pas à vous convaincre de quoi que ce soit, je ne fais que raconter ce qu’il s’est vraiment passé. Quel intérêt aurais-je à raconter des choses fausses ?

- Pour faire l’intéressante ! Interrompit Enéide apparemment d’humeur taquine. Constatant que ses remarques ne prêtaient plus à sourire, elle reprit un air davantage sérieux. En tout cas moi je te crois.

Anaé fut sous le coup de la surprise, ne s’attendant pas à ce revirement soudain de celle qui était si moqueuse quelques instants auparavant. Une grande joie la remplissait intérieurement et elle dû essuyer une larme qui allait faire son office sinueux le long de sa joue. Erina la prit dans ses bras, laissant aussi une place à Enéide puis murmura :

- Moi aussi je te crois !

Les effusions furent de courte durée car le maréchal Senterouge fit irruption dans la chambre des filles et demandé à Anaé de le rejoindre prestement.

- Bien père, je vous suis.

Elle prit alors place dans la salle principale sur une chaise attenante à la table à manger où l’attendant déjà Corail, sa mère. Le maréchal sans prendre le temps de s’asseoir prit la parole sur un ton solennelle.

- Ma fille, vos propos vous déshonore et ils déshonorent notre famille, je vous somme à présent de cesser cette comédie et d’avouer aux représentants de la Croisade d’argent que tout n’est que chanson et que ce n’était que les délires d’une jeune fille qui je l’espère sera encore considérée comme une enfant auprès des autorités.

- Mais père, je ….

- Cessez de suite vos enfantillages, il n’y a pas de mais qui tiennent, dès demain vous irez annoncer la vérité et ensuite je ne veux plus jamais entendre parler de cette histoire, vous m’avez compris ?

- Oui père, j’irai demain voir les autorités et je leur dirais la vérité.  

L’homme sembla un peu soulagé et lui fit signe de quitter la pièce à présent. La jeune fille elle, considéra que cette forme d’autorité lui saillait mal, il était habituellement d’un tempérament beaucoup plus doux même s’il savait sévir si cela s’avérait nécessaire.

Un peu plus tard, alors qu’elle aidait sa mère à étendre le linge dans le jardin, cette dernière revint sur le sujet.

- Ma fille, vous nous avez fait beaucoup de peine à votre père et moi-même, j’aimerai que vous cessiez d’inventer de telles histoires à l’avenir. Elle n’était pas agressive et employait un phrasé tout en douceur, elle savait qu’Anaé était davantage sensible à ce mode de communication.

- J’en suis désolée mère, je n’ai jamais voulu vous faire du tort, mais père et vous me faites bien souffrir.

- Nous te faisons souffrir, que me racontes-tu ?

- Et bien mère, vous me demandez de dire la vérité mais aussi de ne pas vous faire de peine, cependant vous m’obligez soit à me mentir à moi-même ou soit à vous mentir pour votre bien et pourtant je ne suis pas une menteuse.

- Qu’est-ce que tu veux dire, je ne te comprends pas. Corail se trouvait être un peu décontenancée.

- La vérité est que j’ai vu cette jeune fille derrière la cascade et je me suis engagée à dire la vérité demain, je redirais donc ce que j’ai vu et je vous causerais à nouveau du tort. Sinon il me faudrait mentir et dans ce cas je ne dirais pas la vérité comme je l’ai promis à père. C’est en cela que je suis à présent en souffrance.

Elle ne savait pas quoi penser du discours de sa fille, car elle partait du présupposé qu’elle avait menti, mais celle-ci parlait avec une telle sincérité que pour la première fois elle tentait d’envisager que peut-être que sa fille ne mentait pas et que son rôle de mère était avant toute chose de soutenir sa famille et aussi ses enfants.

- Pourquoi t’entêtes-tu donc à imaginer cette histoire ?

- Parce qu’il s’agit de la stricte vérité mère et la pire des choses que je souhaiterais serait de vous faire du mal ou de vous offenser.

Corail prit alors sa fille dans ses bras et lui dit tout bas :

- Désolée d’avoir douté de toi ma fille, je t’aime et je te crois.
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Jeu 1 Aoû - 16:48
Chapitre 3


L'aube a toujours fait parti de ces moments qu'Anaé adorait. Se lever dans le silence général alors que tout le monde dort encore et que dans l'est lointain la lumière peine à se frayer un chemin dans l'obscurité installée puis lentement la luminosité s'éclaircit et peu à peu des couleurs pastels et orangées commencent à inonder le paysage tout juste recouvert de rosée. La fraîcheur l'obligea à se vêtir chaudement et c'est recouverte d'une robe de coton, d'une capeline en laine ainsi qu'avec des bas épais et des chaussures adaptées à l'humidité des sols, qu'elle foula l'herbe fraîche le long du sentier menant vers la cascade.

Lorsqu'elle arriva au bout d'un moment près de la rivière, elle vit une biche qui s'éclipsa bien vite en entendant les pas de la jeune fille. La lumière encore douce et irisée rendait l'atmosphère particulièrement agréable et baignait la nature dans un cocon à la fois jaune et rose, seul un vent froid la faisait parfois frissonner. Comme prévu, elle était là et fit son apparition au moment où elle approcha de la chute d'eau.

Anaé, toujours subjuguée par cette divine splendeur resta interdite un instant. La divinité était nimbée d'une aura de lumière qui ne laissait entrevoir qu'une peau d'albâtre et de long cheveux clairs. Elle portait une très jolie robe de soie blanche et son front était orné d'un cercle de platine où apparaissait une demi-lune. Elle semblait garder en permanence un sourire paisible et chaleureux. Anaé entama un dialogue avec celle que personne d'autre ne voyait.

- Bonjour Madame, je suis ravie de vous revoir et honorée que vous m'accordiez une nouvelle fois un peu de votre temps. Apparemment la jeune fille qui lui faisait face lui répondit parce qu'après quelques seconde Anaé reprit la parole.

- J'ai fait comme vous me l'aviez dit, mais personne ne daigne me croire. Ils insistent pour connaître votre nom, que dois-je leur répondre? Comme avant, elle se tût un instant et continua ce qui pourrait sembler à un monologue pour toute personne qui assisterait à la scène.

- Très bien, il en sera ainsi. De nouveau un silence et la demoiselle continua.

- J'espère être digne de pouvoir porter de si lourds secrets, je suis si heureuse d'être votre élue et je vous promets de porter vos paroles du mieux que je le pourrais. Elle avait la voix déterminée et le regard fixe, son attitude dénotait toute sa conviction.

- Je serais présente à nos prochains rendez-vous et j'irai d'ici la voir le prêtre afin qu'il érige un temple dédié à Cenarius. La jeune fille acquiesça du visage et fit une belle révérence.

- Au revoir Madame, à très bientôt. Elle se détourna ensuite alors que le soleil commençait à poindre éclairant davantage l'endroit où à présent on distinguait une jeune fille s'éloignant d'une chute d'eau sous le soleil levant.

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Lun 5 Aoû - 15:01

Chapitre 4

Peu de raisons la destinait à vivre quelque chose d'aussi intense, tout du moins c'est ainsi quelle voyait les choses. Qui était-elle après tout ? Une gamine de 14 ans, aînée d'une fratrie de 4 enfants dont le dernier était le seul garçon. Un père issu d'une famille qui doit ses modestes biens à sa dévotion dans l'armée de l'Alliance et une mère paysanne qui élève ses enfants et tiens une maison à peu près propre. Pour Austrivage, la maison pourrait sembler bourgeoise pourtant si on l'imagine à Hurlevent alors là elle serait sans doute placée dans les quartiers pauvres ou portuaires. Anaé passa son enfance à aider sa mère, tant dans la maison à faire du ménage, de la cuisine, s'occuper des ses sœurs et de son frère ou faire des travaux de couture, qu'en extérieur à semer et récolter des légumes, cueillir des fruits, aller chercher le bois pour le feu ou encore traire les vaches et ramasser les œufs. Le matin elle aidait aux tâches et l'après midi allait étudier auprès du prêtre de la paroisse qui lui enseigna la lecture et la réflexion tout en lui apportant des notions d'histoire et de géographie. Le soir elle était aux labeurs intransigeants que la Terre donne aux hommes pour survivre et elle rentrait bien souvent avec une robe salie et de la terre sous les ongles. Parfois elle veillait à la tombée de la nuit, assise dans son lit, grelottant au cœur de l'hiver et lisant jusqu'à ce que ses yeux se ferment tout seuls à la lueur d'une maigre bougie. Exemplaire, elle ne l'était sans doute pas, il lui arrivait de soupirer parfois et de reprendre un membre de sa fratrie en le grondant lorsqu'elle l'estimait justifié mais elle était d'une grande générosité ainsi que d'une dévotion à toute épreuve et n'hésitait pas à faire passer le bonheur des autres avant le sien.

- Pourquoi moi ? Elle ne cessait de se le répéter sans réellement chercher à y apporter réponse, cette question en engendrant d'autres, qu'avait-elle de plus que les autres ? Elle ne comprenait pas, surtout s'il s'agissait vraiment de la déesse en personne, chose qui lui semblait pourtant si peu concevable et tellement réel, ses yeux et tout son être ne pouvaient la tromper à ce point. Folle ? Certainement pas, ses capacités de raisonnement étaient toujours en fonction et même au contraire, elle avait comme développé un langage plus soutenu, plus percutant et avait un répondant qu'elle ignorait encore il y a peu. Elle était si certaine de ce qu'elle vivait qu'elle ne pouvait comprendre qu'on ne puisse la croire, elle qui n'a jamais menti et à qui généralement on reproche un sérieux trop prononcé. De fait, la question revenait toujours : Pourquoi moi ?

Elle se rendit l'après midi chez Lothaire, le prêtre d'Austrivage qui faisait aussi le rôle de précepteur pour les enfants désireux d'apprendre et elle tenait à lui faire part de ce que la Dame lui avait dit. Elle entra dans l'église et l’aperçut en train de dépoussiérer le mobilier de l'autel.

- Bonjour mon père, comment vous portez-vous aujourd'hui ?

- Fort bien mon enfant dit-il en souriant, viens donc t'asseoir près de moi. La jeune fille prit place et resta attentive, celui-ci semblant avoir quelque chose à lui dire.

- Anaé, tu sais que l'on parle beaucoup de toi en ville et sans vouloir te faire la leçon, cela n'est généralement pas bon signe. Souvent lorsque l'on parle beaucoup de quelqu'un, vanité et orgueil sont dans les environs, comprends-tu ce que je suis en train de te dire ?

- Oui je comprends bien et je n'ai nullement désiré que l'on parle de moi, je préfère davantage être ignorée que devoir être sous les lanternes. L'homme d'une quarantaine d'année l'observait en silence, appréciant la sagesse des propos de l'enfant.

- Dans ce cas, tu sais ce qu'il te reste à faire ? La jeune fille fut surprise par cette question.

- Non, quoi donc ? Dîtes le moi je vous en prie. L'homme avala sa salive puis répondit.

- Rejoindre la route de la vérité et cesser de raconter des fables et aussi ne plus retourner près de cette cascade, peux-tu me promettre tout ça ? Anaé se mordit la lèvre en entendant les propos de cet homme qu'elle respecte tant, comment pouvait-il lui aussi penser ça d'elle ? Elle baissa les yeux, cherchant un instant les mots qu'elle allait pouvoir lui dire puis releva doucement la tête, non sans que ses yeux soient quelque peu rougis, davantage par la déception que par la blessure qu'elle venait de recevoir.

- Alors vous non plus vous ne me croyez pas ! Quel serait mon intérêt d'inventer ce genre de choses ? Je pensais que vous me connaissiez mieux que ça, j'ai toujours été dévouée et soumise à la volonté de ma famille et de mes pairs, qu'aurais-je à y gagner si ce n'est aujourd'hui me faire reprocher le déshonneur par mes parents et que mes amis me tournent le dos par peur du regard que l'on pourrait aussi porter sur eux ? Vous croyez vraiment que c'est ce à quoi j'aspire ? Je puis vous assurer que je préférerais largement continuer à récurer les écuries tout en étant heureuse de mon sort et ne pas être la cible de brimades et être accusée de mensonges tout en prenant un chemin semé d'incertitudes.

Les larmes se mirent à perler doucement le long de ses joues empourprées. Le prêtre qui l'avait écouté sans mots dire ne pu qu'admirer la verve et la combativité de la jeune fille pour défendre ses propos et bien plus encore, sa crédibilité et la remise en question de toute son essence, ce qui fait d'elle ce qu'elle est. Seule, d'après lui, la véritable foi pouvait parler de la sorte et il ne pu se résoudre qu'à la comprendre et à prendre son parti.

- Je t'ai écouté et je vois que tu dis vrai, je me range donc de ton côté et je puis t'assurer tout mon soutien. Est-ce que tu l'as revu ?

- Merci... . Oui et d'ailleurs elle souhaiterait que vous érigiez un temple dédié à Cenarius. L'homme fut stupéfait par cette demande.

- Quoi ? Mais où pense t-elle que j'aurais les moyens pour financer de tels travaux ? Il ravala une nouvelle fois sa salive.

- Elle m'a dit que vous aurez le temps nécessaire, mais qu'en attendant vous pourrez organiser une procession ce jeudi qui vient. Il manqua de s'étouffer.

- Beaucoup d'exigences, je... je verrais ce que je peux faire.

- Merci beaucoup, elle savait que je pouvais compter sur vous.

Lorsqu'elle repartit, l'homme fut en proie à une curieuse excitation, comme si à son humble niveau il œuvrait pour une cause qui le dépasserait à jamais mais dont il serait un maillon nécessaire et cela le combla de joie et intérieurement il remercia du fond de son cœur la petite Anaé.
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Mar 6 Aoû - 14:25
Chapitre 5

- Tu sais ce que l'on dit de toi ? Tu n'es qu'une menteuse qui cherche à faire son intéressante ! Ton père le premier le reconnaît, pourquoi donc t'entêtes-tu dans cette voie ? L'homme de la Croisade d'argent avait repris son interrogatoire et espérait cette fois que la gamine cesserait définitivement de colporter ces inepties, prétendre voire la déesse Élune alors qu'elle ne s'est jamais manifestée auprès d'un humain, c'est invraisemblable. La jeune fille, toujours pas intimidée alors qu'elle se trouvait cette fois ci en lieu public, dans une salle où une vingtaines de personnes étaient réunies, dont ses parents, répondit dans le calme.

- Vous savez monsieur, je n'ai que faire de ce que l'on peut dire de moi et je ne cherche nullement à m'entêter puisque je ne fais qu'énoncer une vérité, je suis juste navrée pour vous que vous n'acceptiez pas d'imaginer un seul instant que je pourrais dire vrai.

- Petite impertinente, je ne te permet pas d'émettre ton avis, tu es juste là pour me répondre, c'est moi qui mène cet interrogatoire. L'autre homme comme les fois précédentes faisait office de greffier et prenait note de tout ce qui était dit et fut interpellé par son comparse pour résumer les faits.

- La dénommée Anaé Leilani Senterouge, fille du maréchal Senterouge, militaire de son état et de madame Corail Senterouge, paysanne, demeurant à Austrivage, âgée de 14 printemps prétends avoir rencontrée la déesse Élune à 8 reprises… , il s’interrompit lorsque Anaé le coupa.

- Je n'ai jamais prétendu qu'il s'agissait de la déesse Élune ! L'autre homme qui menait l'interrogatoire intervint aussitôt.

- Tais toi ! Tu ne prends la parole que lorsque l'on t'interroge, c'est compris ?

- Bien monsieur répondit-elle, je ne faisais que rectifier ce qui n'était pas juste. L'homme fronça les sourcils et n'intervint pas car la jeune fille avait terminé sa phrase, il laissa son collègue reprendre là où il en était.

- Je disais donc, prétends avoir rencontré une jeune femme étincelante ayant les traits pouvant faire penser à la déesse Élune et que cette dernière lui aurait demandé que le prêtre fasse construire un temple en l'honneur de Cénarius et qu'il organise une procession. En outre, elle aurait confié à la jeune fille trois secrets qu'elle ne peut divulguer pour l'heure, devant attendre que certains événements se produisent pour en informer son entourage. C'est bien cela ?

- Oui monsieur reprit Anaé, c'est bien ce qu'elle m'a dit. L'homme qui mène cet entretien reprend alors la parole.

- Bien, étant donné que rien ne vient prouver ce qui vient d'être énoncé, Mademoiselle, et en vertu des droits qui me sont conférés, tu échapperas à une amende pour trouble à l'ordre public, mais tu promettras en contrepartie de ne plus remettre les pieds près de cette cascade et a suivre la voie de le prêtrise en te rendant dès le mois prochain en compagnie du père Lothaire à Comté du Nord où ta nouvelle vocation débutera. As-tu des choses à ajouter ? Anaé reprit alors la parole posément après l'énonciation de cette sentence.

- Si telle est votre décision et si cela convient à mes parents, il en sera ainsi pour ma future vocation, cependant vous ne pouvez pas m'interdire de retourner à la cascade car j'ai promis à la Dame que je reviendrais, comment pourrais-je me défaire d'une promesse pour en accepter une autre ? Dès cet instant la notion de promesse en elle même n'aurait plus de valeur. L'assemblée ria légèrement aux propos de la jeune fille et certains même applaudirent, sauf son père qui avait le visage grave et sombre et préférant l’enfouir entre ses mains certainement par peur de l’opprobre que sa fille était en train de jeter sur sa famille. L'homme reprend à son tour.

- Je ne te permets pas de discuter cette sentence, tu devras t'y conformer, un point c'est tout ! La séance est levée.

En sortie de salle, le père Lothaire attendait Anaé et dans un geste de compassion il la serra contre lui. La mère de l'enfant vint près d'eux en guise de soutien, tandis que son père était parti au plus vite, ne cherchant même pas le regard de celle qui venait une fois de plus humilier le peu de dignité qu'il lui restait. L'homme de foi prit ensuite la parole, s'adressant aux deux femmes.

- La procession sera faite aux flambeaux demain soir et déjà une trentaine de personnes ont répondu qu'ils seraient présents, elle partira du centre d'Austrivage jusque la cascade. Depuis le début de ces événements, plusieurs dizaines de personnes vont en pèlerinage près du cours d'eau, de plus en plus de gens te croient petite. Il termina sa phrase en fixant Anaé du regard. Elle répondit par un simple geste de la tête rempli de gratitude. Il faudra que tu sois prête à la prochaine lune, nous aurons un grand voyage à faire ensemble.

Ses sœurs arrivèrent ensuite en emmenèrent Anaé et leur mère à la maison.

Pendant ce temps à Austrivage les gens ne causaient plus que de ça, beaucoup d'entre eux étaient persuadés que la gamine avait une trop grande imagination et qu'apprendre à lire aux jeunes filles était une idée saugrenue mais un petit nombre grandissant sans cesse commençait à douter, pourquoi s'entêterait-elle autant s'il n'y avait aucune once de vérité ? La rumeur allait bon train, qu'elle aille dans un sens ou dans l'autre et des gens venus d’horizons plus lointains commençaient à affluer.
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Mer 7 Aoû - 9:17
Chapitre 6

Anaé savait que ce moment allait être très difficile, elle redoutait de devoir se confronter une nouvelle fois à son père, mais il en était ainsi et de toute façon il était hors de question de renoncer à quoi que ce soit, ils avaient déjà tant perdus. Il l'attendait dans une obscurité à peine éclairée d'une bougie vacillante. Le reste de la famille s'éclipsa bien vite, laissant ces deux âmes en peine s'expliquer, peut-être pour une dernière fois. Le ventre de la jeune fille la crispait comme jamais mais son visage était serein, elle ne doutait pas de ses convictions et à défaut de chercher à convaincre celui qui lui a apporté la vie, qui lui a permis d'être celle qu'elle était devenue, elle chercherait une nouvelle fois à parler vrai, sans artifice et à exposer en bienveillance ce qu'elle a vu et ce qu'elle sait en évitant malgré tout d'éveiller à nouveau le courroux de celui à qui elle tient le plus au monde.

À présent il se faisaient face, il était debout près de la fenêtre, quant à elle, elle avait pris place dans le fauteuil, jambes serrées, prenant soin de prendre le moins de place possible. Elle attendait patiemment qu'il prenne la parole et elle leva les yeux afin d'observer son visage. Elle fut surprise de distinguer à la faible lueur un reflet humide le long de sa joue, le moment n'avait jamais été aussi solennel. Voyant la détresse d'un père qui généralement a toujours été en contrôle avec le visage rude se fissurer de la sorte, Anaé eut le cœur serré et devança la discussion en prenant la parole.

- Père, pourquoi pleurez-vous ? Je m'en veux tellement de vous faire de la peine. L'homme scruta alors sa fille et lui répondit d'une voix tremblante qu'elle n'avait jusqu'alors jamais perçue.

- Ma fille j'ai ton regard au fond du mien et quoi que tu en penses j'ai beaucoup d'amour qui me revient. Il y a énormément de souvenirs qui pleurent en moi, mais à présent on a plus le temps pour ça. Anaé se mordit machinalement la lèvre inférieure en entendant ces mots, jamais elle n'avait entendu de tels propos de sa part. Il reprit alors la parole.

- Bien sûr que je n'ai pas toujours été tendre, à vrai dire je n'ai jamais su m'y prendre, tu sais les choses de l'amour, de l'enfance, de moi tu as compris que je parlais surtout par silences. Il inspira profondément puis continua toujours avec une voix presque susurrée. Je me suis souvent demandé si on a le père que l'on mérite mais surtout est-ce que l'on mérite le père qu'on a ? Anaé pleurait à présent en silence. Ma fille, dis-moi est-ce que l'on pardonne à son père de n'être qu'un homme ? Surtout lorsque celui-ci bâillonne tes prières et te force à abandonner tes promesses ?

Anaé s'approcha de lui et se blottit dans ses bras. Il l'a serra mais pas trop fort comme s'il craignait de briser une chose fragile et il ferma les yeux un instant, comme pour figer à jamais ce moment. Il continua à lui parler dans le creux de son cou.

- Qui te dira « ma fille je t'aime » ?, qui t'apprendra à faire de même ? Et qui te tiendra la main quand tu voudras pleurer pour rien ? Je suis ton père et pour toutes les fois où j'étais là quand tu avais besoin de moi, en te donnant ce que j'ai pu, ce que j'avais, ce en quoi j'ai cru. Pour toutes ces choses mon enfant je suis ton père et je te soutiens, mais surtout, je suis avec toi et quoiqu'en disent les autres, et même s'il a fallu me faire violence, moi je te crois. Pardonnes moi ma chérie de n'avoir été qu'un homme.

Jamais la jeune fille du haut de ses 14 ans n'avait eu de plus belle déclaration et elle se sentait si fière et si riche intérieurement d'avoir un père comme le sien. Le mot reconnaissance a pris tout son sens ce soir là et aucune obscurité n'aurait pu éteindre la lumière de cet instant.
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Jeu 8 Aoû - 15:36
Chapitre 7

Rarement Austrivage n'avait rassemblé autant de monde, dès le début d'après midi, plusieurs centaines de personnes visitaient les ruelles de la petite ville portuaire. Les commerces firent en une journée leur chiffre d'affaire d'un mois et tout le monde n'avait qu'une obsession en tête, apercevoir la déesse. La zone de la cascade avait été protégée et personne ne pouvait approcher à moins de 20 mètres afin de laisser les lieux en l'état. Des groupes de gens s'étaient installés en bordure de la rivière, assis par terre à manger en communauté et à chanter, l'ambiance était légère et joyeuse. C'est à dix-huit heures que le rassemblement eu lieu devant l'église du bourg et le père Lothaire en habit de cérémonie fit son apparition. La foule était en liesse et rien que l'apparition de l'homme de foi fut soumis à un tonnerre d’applaudissement et d'encouragements. Il fallu quelques minutes afin qu'il parvienne à imposer le silence. Il commença alors son sermon et loua la déesse Élune d'honorer les terres d'Austrivage de sa présence et de s'être manifestée auprès d'une enfant dont rien ne prédestinait à vivre ce genre de choses.

Plusieurs personnes furent déçus de ne pas voir la jeune fille, mais sur un avis partagé entre elle, sa famille et le père Lothaire, il valait mieux qu'elle ne participe pas à cette communion, il en allait de se propre sécurité. Quand bien même, un artiste avait pris le soin en début d'après midi de faire le portrait d'Anaé sur une toile qui servirait alors d'étendard à la procession. Un honneur dont la jeune fille se serait bien passé, de nature plutôt timide, tenir la pose comme les plus grands de ce monde l'avait mise dans l'embarras, quoiqu'il en soit l'artiste fut ravi du résultat, flattant à la fois son modèle et son œuvre, jamais il n'était parvenu à retranscrire une telle sensibilité.

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C'est dans le calme et à la nuit tombante, chacun muni d'une lanterne ou d'une bougie, que la procession se mit en mouvement en direction de l'est jusqu'à la rivière puis en remontant vers le nord jusqu'à la cascade. L'assemblée reprenant en cœur des mots de paix, de partage et d'Amour, espérant sans doute que la déesse sauverait le salut de leur âme. Une fois sur place, grand nombre d'entre eux espéraient voir la Dame telle que l'avait décrite Anaé, mais rien ne se produisit, cela n'empêcha pas d'être un moment où régnait osmose et harmonie entre toutes les personnes présentes. Anaé fut louée comme une bienfaitrice par la communauté et un grand nombre de mentalités avaient changés à son sujet.

Par la suite, la jeune fille revint à plusieurs reprise près de la cascade et continua de converser avec la Dame blanche puis un matin ce fut les adieux. La Déesse lui avait dit qu'elles ne se révéraient plus en ce lieu, qu'elle lui avait transmis tout ce qu'il fallait. De plus Anaé allait partir sous peu et allait devoir se consacrer à sa nouvelle vie de dévotion. Élune guiderait ses pas à jamais.

Puis ce fut le jour du grand départ, chargée d'un petit sac à dos, elle embrassa ses sœurs et son petit frère, ce fut le tour ensuite de sa meilleure amie puis vient le tour de ses parents. Sa mère versait de chaudes larmes tandis que son père se forçait à contenir son émotion, nul doute qu'une fois sa fille partie, il irait pleurer seul dans un coin. Elle promit de bien se conduire et de se montrer exemplaire. Elle embrassa une dernière fois tendrement sa mère puis tourna les talons. A la sortie d'Austrivage, un grand nombre d'habitants et de fidèles formaient une haie d'honneur sur la route et ils acclamèrent la jeune fille à son passage. Tout cet engouement lui fit chaud au cœur d'autant plus lorsqu'elle croisa l'homme de la Croisade d'argent qui avait fait son jugement quelques semaines auparavant et qui lui serra chaleureusement la main en lui tenant ces quelques mots :

- Bon voyage à toi jeune fille et merci pour ta force de conviction car oui je peux te le dire à présent, moi je te crois. Elle sourit simplement en retour, plus apaisée que jamais.

Lothaire était bien équipé pour ce long chemin qui allait les faire traverser les Hautes Terres Arathies puis rejoindre le territoire des Paluns et descendre jusqu'au Loch Modan où se trouvera la route vers Forgefer en Dun Morogh. De là en utilisant la technologie gnome du Tram des profondeurs ils arriveront à Hurlevent où après être passés par Comté-de-l'Or, ils arriveront à leur destination : l'abbaye de Comté-du-Nord dans la forêt d'Elwynn. Le prêtre y va afin de trouver les fonds pour financer le temple en l'honneur de Cénarius demandé par la Déesse et il confiera Anaé aux Clercs de Comté-du-Nord qui s'occuperont de sa formation. Elle a fait vœux pendant le voyage de devenir soigneuse et c'est ainsi qu'allait commencer sa nouvelle vie.
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Jeu 8 Aoû - 15:41
[HRP] Voilà, BG d'Anaé terminé ! J'espère qu'il vous aura plus, maintenant pour en savoir plus et la découvrir Embarassed il n'y aura plus qu'à jouer avec elle  What a Face . N'hésitez pas à commenter et à me dire ce que vous en avez pensé, ce personnage sera mon main et je compte le peaufiner au mieux. Merci de vos retours !  bounce
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